Sans vortillons l'écoulement de la couche limite sur l'aileron était longitudinal à 100 nœuds et stagnant dans le sens de l'envergure à 60 nœuds en aval de la ligne d'articulation de l'aileron.
Cela implique une séparation de l'écoulement sur les ailerons aux faibles vitesses.
Avec les vortillons, l'écoulement de la couche limite reste longitudinale à toutes les vitesses. L'écoulement défléchi reste attaché. Cette observation confirmait les impressions de Johns notant des efforts de gauchissement plus importants.
Sans les vortillons, la réduction de la vitesse entraîne une avancée vers l'intérieur de l'aile du point de transition vers un écoulement décollé.
Le flux transversal dans le sens de l'envergure de la couche limite devient évident aux endroits où il n'y à pas de charnière, suggérant que les rivets des fixation des charnières pourraient avoir déclenché la couche limite, introduisant assez de turbulence pour activer légèrement l'écoulement en aval.
(Notez que le premier fil de laine après l'ailerons coté saumon est toujours orienté transversalement quelque soit la vitesse, probablement à cause d'une fuite d'air à travers la jonction aileron/aile. En outre, le fil de laine coté emplanture vibre rapidement à toutes les vitesses, ce que l'on ne peut pas voir sur un cliché, au point de s'emmêler avec son voisin.).
Au total, nous avons eu une expérience très enrichissante avec notre avion "expérimental", et avons appris un peu plus sur l'aérodynamique appliquée.
Et d'ailleurs, nous avons vu un Learjet avec des vortillons installés juste en avant des ailerons! Ainsi, nous ne sommes pas les premiers à essayer de résoudre un problème de gauchissement d'ailerons de cette manière!
John Dee et Harry Abbott
(Avec l'aimable autorisation de messieurs John Dee et Harry Abbott ainsi que de Mr John Dee, ouaibmaître du site www.ez.org)
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